vendredi 11 septembre 2009

Laissez moi jouer ma vie…

…j’ai un sacré rôle dedans !

Ne pas publier d’article sur son blog est une ignominie sans nom. Plus de deux mois de mort dans l’âtre, sous l’excuse volubile d’un été vacancier, c’en est trop ! Personne ne se plaint (ni ne se vide, d’ailleurs), ce qui est d’autant plus inadmissible. Qu’à cela ne tienne, je me mets au résumé éclair des 72 jours écoulés depuis la dernière publication. Flash éclair, attention les yeux, ça va aller très vite :

L’Avare, barbecues, Forges-Phillipes, Scrabble, brûlage de culotte, Alsace, Bellewaerde, cousine, 40 ans de Régis, mexicain, Avatar, notaire, Chimay, mariage, coiffeur, cathou, photo, Harry Potter, 30 ans de mariage, Marmotton, Sabine, sauvetage, Concert de Zoé, Chicha, couque suisse, appartement, agence immobilière, Onirys, Famille Margerin, papillon des étoiles, jeanne, communication, oublie de portefeuille, valorisation, porte de douche, architecte, Three to Tango, site web, UMONS, chemise, funérailles, pricing, paella.

Vous avez suivi ? Non ? Tant pis.

J’ai entendu ce matin une interview du père de Yanina Wickmayer qui disait : « Il ne faut pas courir plus loin que ses chaussures ». Ainsi soit-il ! Cependant, je me trouve trop souvent loin de mes chaussures qui, tant mal que mal, essaye de me rattraper, en vain.

On m’a dit dernièrement : « Vivre à du 200 à l’heure est un art qui, comme toute forme d’art, fini par s’essouffler ». Bien que cela ne me rassure pas, je vois dans ce train de vie un peu fou l’occasion de carpediemiser à mort, de mordre la vie à pleine dent, sans remord ni regret. Voir ces personnes qui font de ma vie un paradis, qui dessinent mes sourires et tracent un peu de ma route, voilà une raison excellente d’avoir mis de côté, quelques temps seulement, ce petit caveau à pensées qu’est ce blog.

Le 20 août dernier, un concours de circonstance m’a ramené chez moi plus tôt que prévu. Devant moi, une BMW prenant un tournant en trombe se mit à tournicoter devant mes yeux avant de s’immobiliser sur son flanc. Ma voiture stoppée devant l’accident, j’ai vécu les 4 secondes les plus longues de ma vie. Un instant précis où l’on se demande si l’on sera lâche ou courageux. 4 longues, infinies secondes durant lesquelles on se sent capable du meilleur comme du pire. L’histoire se finira bien, sans gravité extrême, que des cœurs qui ont battu bien fort et des larmes qui ont coulé bien vite…

C’est sans doute l’évènement le plus marquant de ces 72 jours écoulés. Un bref instant, 30 minutes de ma vie peut-être, mais qui font voir les choses autrement. On se pose, on s’évapore un peu. On se demande, on s’interroge. Et pourquoi ? Et comment ? Et si… ? Au final, on regarde le ciel, un ciel d’été trempé du crépuscule. On laisse se dilater ses pupilles pour mieux s’imprégner du céleste agonisant. Et on se dit, on se répète, que la vie, pleine de surprise, offre quand même quelque répit magique et doux.

Dans ces quelques lignes brumeuses, je reprends les commandes de la plume et le goût d’écrire à tout vent, à tout va. Je passerais bien, avec fougue et passion, la porte de l’inclination et du serment…mais…n’oubliez pas…vous d’abord !

1 commentaire:

  1. John, mis à part que ce texte est magnifiquement écrit et que tu as raison sur toute la ligne, mon mari a eu 40 ans et non 50. J'ai épousé un vieux mais n'éxagère pas quand MEME!! Sophie

    RépondreSupprimer