dimanche 26 juillet 2015
Opération « 3 kg avant qu'il ne soit trop tard » - Le sport // Partie 1: la course à pied.
Un bon régime ne peut décemment se poursuivre que si l’on y adjoint une activité sportive. Je ne sais pas vous, mais chez moi, le mot « sport » a toujours provoqué une crispation compulsive de l’oeil gauche. Si l’étymologie du mot nous ramène vers un vieux français signifiant "jeu et amusement", la réalité est parfois bien différente. Car si Assassin’s Creed sur Playstation 3 est un jeu qui m’amuse beaucoup, on m’a fait savoir qu’il ne s’agissait pas de sport. Comme quoi, tout est une question de perception.
Quand on n’est pas un grand fan du ballon rond (ni ovale, ni…heu?), que les disciplines de combat se limitent à la lutte infernale de l’homme contre sa housse de couette ou le couvercle du bocal de confiture, que la piscine n’est envisageable que si elle est chauffée à 34°C et qu’elle fait des remous, que nous reste-t-il donc?
La course à pied! Si vous le faites dans les règles, personne n’osera jamais vous dénigrer. Il faut choisir une tenue sportive sérieuse, de préférence achetée chez Décathlon (puisqu’on n’imagine pas très bien où d’autre aller chercher des trucs relatifs au sport), des baskets colorées (mais pas trop quand même) avec les mini-chaussettes qui vont avec pour ne pas avoir l’air d’un con le long de la route. On choisit ensuite un itinéraire à proximité de chez soi en utilisant Google Map et en calculant au mètre près une distance de 5km (tout le monde parle de courir 5km, c’est que ça doit être jouable), en évitant les grands-routes, les zonings, les quartiers à risque et les rails de chemin de fer. On décide avec soi-même que s’il pleut, on ne sortira pas (parce qu’on ne va quand même pas attraper la crève pour trois misérables kilos) et on prépare quand même un coupe-vent avec des bandes jaunes fluorescentes (puisque, apparemment, c’est ce que portent les gens qui vont courir 5km). Nous sommes presque prêts...
Avant de commencer, il est hyper important (non, mais vraiment hein!) d’embarquer son smartphone et de lancer Runtastic ou n’importe quelle autre application de running. Cette application annoncera au monde entier (aka vos 213 amis Facebook) que vous vous préparez à débuter un effort physique intense et que l’on peut vous encourager tout au long de la course. Vous arborez fièrement vos écouteurs en lançant la playlist « Run to hell » de Spotify et en démarrant votre parcours. Vous tentez alors de maîtriser votre souffle qui part complètement en vrille. Quand la voix électronique vous annonce que vous avez couru 1km, vous stoppez net en vérifiant les données et en vous écriant « c’est une blague ici? ». C’est la réalité : vous êtes épuisé, transpirant, et à 20% de votre objectif. Vous avez crâné sur Facebook… fallait y penser avant… plus d’autre choix que de continuer!
Après un temps infiniment long (presque autant qu’un épisode de Derrick en version originale), vous terminez enfin votre parcours. Vous avez cru claquer huit fois sur le trajet, vous avez été piqué par un taon et vous avez marché sur un escargot. Vous n’avez été encouragé que par deux personnes (votre oncle Didier qui like tout ce qu’il peut et votre maman) et vous vous apercevez que votre parcours ne faisait que 4,87km (ce qui est psychologiquement abominable). Dans votre agonie post-exercice, vous appuyez sur le mauvais bouton : votre parcours et votre temps ne sont ni publiés ni enregistrés. Tout ceci n’a servi à rien. Vous avez perdu 43 minutes de votre vie. Vous ouvrez le frigo, dégommez un flan au caramel et imprimez la marque de vos fesses humides sur le canapé.
Pas de panique, il vous reste la salle de sport…
Affaire à suivre...
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