Ce matin, sur Facebook, j'ai croisé une image qui m'a rendu très nostalgique: un gâteau d'anniversaire pour Jason (qui fête ses 13 ans et va être super content) en forme de Angry Birds. Je me suis alors souvenu que j'étais bloqué au 23ème stage du niveau 2, sans pouvoir envisager la moindre tentative de me refaire une fierté...
Angry Birds, c'est probablement le plus célèbre des jeux sur iPhone. En fait, à la base, ce n'est pas très compliqué: il s'agit de balancer des oiseaux qui ne ressemblent à des volatiles que de très loin (et avec un shot de vodka et des doubles foyers fissurés) sur ce que l'on identifiera comme étant des cochons verts, une race tchernobylienne très peu connue et extrêmement douée pour se tenir en équilibre sur des constructions bancales. Et vas-y qu'on balance les piafs sur la charcuterie sans se poser la moindre question. Observation étrange: je me souviens que lorsque j'ai expliqué l'objectif du jeu à ma mamie (Andrée, 69 ans, en pleine force de l'âge), elle est restée circonspecte, un peu inquiète même, de voir que je prenais un plaisir certain à exploser des porcs avec des perruches. Par contre, Stijn (7 ans, également en pleine force de l'âge), n'a pas eu la moindre hésitation et sans poser de question, il a immédiatement explosé les scores. Pour laquelle des deux générations doit-on s'inquiéter?
Angry Birds, c'est probablement le plus célèbre des jeux sur iPhone. En fait, à la base, ce n'est pas très compliqué: il s'agit de balancer des oiseaux qui ne ressemblent à des volatiles que de très loin (et avec un shot de vodka et des doubles foyers fissurés) sur ce que l'on identifiera comme étant des cochons verts, une race tchernobylienne très peu connue et extrêmement douée pour se tenir en équilibre sur des constructions bancales. Et vas-y qu'on balance les piafs sur la charcuterie sans se poser la moindre question. Observation étrange: je me souviens que lorsque j'ai expliqué l'objectif du jeu à ma mamie (Andrée, 69 ans, en pleine force de l'âge), elle est restée circonspecte, un peu inquiète même, de voir que je prenais un plaisir certain à exploser des porcs avec des perruches. Par contre, Stijn (7 ans, également en pleine force de l'âge), n'a pas eu la moindre hésitation et sans poser de question, il a immédiatement explosé les scores. Pour laquelle des deux générations doit-on s'inquiéter?
Mais Angry Birds n'est qu'un exemple de la kyrielle de jeux plus ou moins aboutis (parfois pas aboutis du tout) que peut offrir l'iPhone. Et la formule gagnante, c'est de prendre des animaux, de préférence un peu ridicules, et de les rendre encore plus ridicules dans des situations complètement délirantes. J'ai donc jeté mon dévolu sur une application qui demande, en plus de l'agilité des doigts et d'une concentration extrême, une vision stratégique exemplaire. Il s'agit de "Bird Zapper". A croire que j'ai une revanche à prendre avec les oiseaux...
Dans Bird Zapper, vous êtes un écureuil exaspéré par une foule d'oiseaux, perchés sur des fils électriques, qui semblent avoir décidé de ne rien faire sinon d’épancher leur guano sur votre beau pelage. Du coup, pour éviter de sombrer dans la névrose et pouvoir à nouveau gambader librement à la recherche de vos noisettes, vous décidez que ces oiseaux, vous allez carrément les électrocuter et ceci, sans le moindre état d'âme. Par groupe de 4, parfois par paquet de 12, vous explosez littéralement les boules de plumes en les regardant s'agiter un court instant avant de les voir réduites en cendres. Je vous passe la foule de petits bonus qui agrémentent la torture comme les explosifs ou la kalachnikov. Oui, ça m'éclate. Et alors? On canalise son agressivité comme on peut: pendant que j’électrocute des perroquets, je ne me fais pas d'ulcère à l'estomac. D'ailleurs, il temps que mon iPhone revienne sinon, je sens que je vais choper des pigeons dans la rue et les brancher sur du 220 volts! Et en parlant de pigeons...
Une expression (dont la provenance est incertaine mais pourrait dater de la chute du mur de Berlin) a commencé à prendre de l'ampleur dans mon petit groupe d'amis. Cette expression, elle désigne l'iPhone comme "un appareil à branler les pigeons", à savoir, une chose qui ne sert strictement à rien (sauf peut-être si l'on aime vraiment, mais vraiment beaucoup les pigeons...). Si mon intense patriotisme pour la marque à la pomme pourrait se contrarier du blasphème, l'image m'a cependant beaucoup plu. L'association a été directe: dès que je me lance dans ma destruction massive par électrocution, j'entends régulièrement mes amis me demander: "Alors? Tu branles encore des pigeons?" parfois écourté en "Alors? Ca branle?". La formule fait toujours son petit effet auprès des non initiés qui s'imaginent rapidement qu'on trouve vraiment de tout sur ces iPhones de malheur...
Si mon iPhone ne m'avait pas été sauvagement enlevé, j'ai conclu que:
Si mon iPhone ne m'avait pas été sauvagement enlevé, j'ai conclu que:
- j'aurais obtenu plus de 350 pièces au jeu de la machine à sous et probablement gagné le canard bonus qui fait de la lumière arc-en-ciel;
- j'aurais décapité ma 1000ème pastèque à Ninja Fruit;
- j'aurais peut-être (enfin!) atteint le niveau 28 de "Imbecile Test";
- j'aurais fait ma 5000ème partie de solitaire (rien de tel que les grands classiques).
Et n'oublions pas le génocide! Car au retour de mon appareil, les 34 vaches de ma ferme virtuelle ainsi que mes 17 poissons seront tous décédés! Mon maïs ainsi que mes pommes de terre seront foutus et mes tigres d'appartement se seront plus que probablement bouffés entre eux. Ce sera un bien triste Noël dans le monde virtuel de mes applications iPhone... triste, triste Noël...
J'ai failli m'effondrer lorsque, la journée touchant à sa fin, le petit Stijn (toujours 7 ans et toujours dans la force de l'âge) s'est approché de moi alors que je tapais péniblement un sms (avec mes 3 ampoules au pouce) en me disant: "T'as pas un jeu là-dessus?". Quand je lui ai dit: "Mais non, c'est pas un iPhone", il m'a regardé les yeux grand ouverts, béat d'étonnement. Il a lâché un "Han!", franc et désabusé, avant de me tourner le dos pour aller jouer avec une balle de tennis. J'avais perdu tout intérêt pour lui. J'ai voulu sauver mon honneur et j'ai donc joué avec lui à "je cache la balle de tennis, tu la cherches et moi je dis froid ou chaud". Et dans ma mélancolie toujours ambiante, j'ai pensé qu'un jour, quand il serait grand, il aurait un iPhone avec l'application "Géocaching", qu'il parcourrait le monde pour trouver des boites planquées dans des recoins insoupçonnés de la planète en pensant à ce temps révolu où son tonton John jouait au même jeu avec lui, dans son salon et avec une balle de tennis...
J'ai failli m'effondrer lorsque, la journée touchant à sa fin, le petit Stijn (toujours 7 ans et toujours dans la force de l'âge) s'est approché de moi alors que je tapais péniblement un sms (avec mes 3 ampoules au pouce) en me disant: "T'as pas un jeu là-dessus?". Quand je lui ai dit: "Mais non, c'est pas un iPhone", il m'a regardé les yeux grand ouverts, béat d'étonnement. Il a lâché un "Han!", franc et désabusé, avant de me tourner le dos pour aller jouer avec une balle de tennis. J'avais perdu tout intérêt pour lui. J'ai voulu sauver mon honneur et j'ai donc joué avec lui à "je cache la balle de tennis, tu la cherches et moi je dis froid ou chaud". Et dans ma mélancolie toujours ambiante, j'ai pensé qu'un jour, quand il serait grand, il aurait un iPhone avec l'application "Géocaching", qu'il parcourrait le monde pour trouver des boites planquées dans des recoins insoupçonnés de la planète en pensant à ce temps révolu où son tonton John jouait au même jeu avec lui, dans son salon et avec une balle de tennis...
Son tonton John...
...qui n'avait pas d'iPhone.
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